
Les propositions de CEVE pour agir contre les dépôts sauvages

Des propositions concrètes partagées avec les élus.
CEVE mène une réflexion autour de ces quatre axes d’actions, lancée à l’occasion de la Fête des Possibles le 12 septembre 2020.
Au printemps 2021, nous avons diffusé une lettre ouverte à l’attention des élus notamment. A la suite de quoi nous avons eu des entretiens avec les responsables du SETOM, du SYGOM, le Vice-Président de SNA, les maires ou adjoints de plusieurs communes.
De ces entretiens nous avons déduit une proposition de plan d’action, présenté lors d’une réunion dans les locaux de SNA fin juin 2021.
Nous considérons que le problème des dépôts sauvages doit être intégré dans une réflexion plus globale sur la gestion des déchets : points et heures de collecte, filières de recyclage, tarifications, …
Et c’est suivi d’effets : cette problématique a été inscrite dans les 4 axes de travail de SNA dans le cadre de son PLPDMA. CEVE a participé à l’atelier organisé en décembre 2021. Nos propositions déjà présentées en juin ont été une bonne base de travail. L’année 2022 a été assez peu productive malheureusement.
Mais, à l’initiative de CEVE, une nouvelle réunion a eu lieu dans les locaux de SNA le 6 avril 2023. Initialement prévue entre SNA et CEVE uniquement, elle a été élargie suite à la « manifestation » du 23 mars organisée par ARIA et soutenue par CEVE, sur le site de la déchetterie de la Chapelle-Réanville (voir notre rubrique « presse »). Des maires de communes riveraines, le SYGOM, et ARIA ont participé. Une nouvelle réunion est prévue pour passer au plan d’action concret.
Notons que ce thème a été abordé par CEVE et FNE lors de la Fête des Possibles, le 25 septembre 2022 à la Manufacture des Capucins. L’outil Sentinelles de la Nature avait été présenté.
A suivre !

Carte interactive Sentinelles de la Nature
CEVE avait une carte interactive que chacun pouvait compléter en ajoutant les photos des déchets observés dans la nature.
En 2022, nous avons choisi d’utiliser l’application Sentinelles de la Nature, créée par France Nature Environnement.
Nous bénéficions d’un outil plus puissant et plus ergonomique pour les saisies et le traitement. Il y a même une version mobile !
Le but reste le même. Sensibiliser à l’ampleur du problème, mieux collaborer avec les élus, identifier les « points chauds » qui pourraient mériter une attention particulière.

Nos 4 axes :
Axe 1 : Sensibiliser le public à cette problématique : pour prévenir les « petites incivilités » (comme par exemple, jeter par terre un mouchoir, un masque un paquet de cigarette, …), mais aussi pour favoriser les alertes quand des zones souillées sont observées.
Cela passe par la communication et la pédagogie : stands (comme à la Fête des Possibles), articles de presse, intervention auprès des jeunes (ce que nous n’avons pas eu l’occasion de faire ces quelques dernières années, mais que nous pourrions reprendre), …
Toutes les opportunités sont bonnes pour y contribuer.
Axe 2 : Réagir.
La première réaction consiste à alerter quand des dépôts de déchets sont constatés. Via la carte interactive (cf. ci-contre).
Mais cette approche a ses limites, elle n’est pas suffisamment réactive : nous réfléchissons à des outils permettant de systématiser les retours de ceux qui parcourent les territoires (grand public, randonneurs, chasseurs, …) vers les municipalités concernées.
Les maires, justement, sont acteurs en première ligne face à ce fléau. Ils disposent des pouvoirs de police (renforcés depuis le 12 février 2020) pour verbaliser les contrevenants. Mais, le plus souvent, ils ne peuvent agir qu’à posteriori, les employés municipaux réparant les dégâts aux frais du contribuable…
Notons des initiatives intéressantes, comme celle de la mairie de Saint-Etienne de Bailleul qui a barré l’accès du chemin de la Haute Marâtre (reste à faire la même chose du côté la Chapelle-Longueville !).

Réagir, pour nous associations, c’est aussi contribuer au ramassage des dépôts sauvages, afin qu’ils soient valorisés plutôt que souiller nature et paysages. CEVE n’a pas organisé d’opérations, mais contribue activement à la réussite des initiatives prises localement (en septembre par la mairie de Mercey par exemple, lors de World Clean’up Day, …).
Axe 3 : Prévenir, c’est réfléchir en amont à tous les moyens qui permettent d’éviter les dépôts sauvages.
La première chose, c’est de s’inspirer des bonnes pratiques et des études réalisées sur le sujet. Nous trouvons de nombreuses références (et autres informations utiles) dans un rapport très complet de l’ADEME.
Les propositions doivent être partagées avec les élus, au cœur de toute prévention. Ceux avec qui nous en avons discuté expriment tous un sentiment d’impuissance face à ce fléau : sitôt nettoyés, les sites concernés sont de nouveau souillés par des déchets sauvages de toute nature.
Pourtant, des outils existent, tels que ceux de l’association Gestes Propres, qui a constitué un réseau auquel trop peu de communes du secteur ont adhéré : nous pouvons contribuer à mieux les faire connaître et aider à leur mise en œuvre.
Enfin, nous considérons que dans certains cas, les dépôts sauvages de déchets peuvent être liés à des insuffisances des déchetteries. Par exemple, refus de certains types de déchets car les bennes sont pleines… et des usagers bien peu sensibilisés au bien-être collectif auront vite fait de s’en débarrasser dans la nature…
Nous avons plusieurs fois alerté l’exploitant sur des problèmes à la déchetterie de la Chapelle-Réanville, et cela a parfois été suivi d’actions immédiates.
Axe 4 : S’engager, car c’est la condition pour que les plans d’action soient efficace dans la durée. Nous, association de veille environnementale, sommes là pour que l’engagement de chacun soit réel.